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Ophtalmologie

 

 

Les affections oculaires sont courantes chez nos compagnons à 4 pattes. Certaines sont relativement anodines, d’autres constitueront une urgence (glaucome, ulcère cornéen...) et pourront être associés à des pathologies internes graves (hypertension, insuffisance rénale, affections virales).


 

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                                      Test à la fluorescéine, mettant en évidence un ulcère cornéen sur un cochon d'inde.

 

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Luxation de la glande de Harder sur un chien. Une opération avec enfouissement de la glande a été nécessaire.

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CATARACTE

Une cataracte est un changement de transparence des protéines du cristallin. Normalement, le cristallin est transparent  ce qui permet a l’image sur laquelle l’œil est  fixé d’être projetée de façon claire sur la rétine. Quand certaines de ces protéines deviennent anormales elles deviennent cristallisées et opaques. Cette région opaque du cristallin déforme l’image et la rend floue. Au fur et a mesure que la cataracte grossit, l ‘image devient de plus en plus déformée jusqu’au point ou la vision est vraiment affectée.

Il y a plusieurs causes de cataracte incluant un traumatisme a l’œil, d’autres maladies oculaires , des malade de médecine interne (comme le diabète) et finalement des changements lies a l’âge.

Cependant, la cause la plus commune chez les chiens est héréditaire.  

 

 

LUXATION DE LA GLANDE LACRYMALE DE LA MEMBRANE NICTITANTE

 

Il existe un repli de conjonctive dénommé membrane nictitante qui se trouve et qui est plaqué contre le globe oculaire et en grande partie caché par la paupières inferieure.  Une des deux glandes participant a la formation des larmes se situe a la base de la membrane nictitante. Cette glande lacrymale de la membrane nictitante produit 30 a 40% des larmes. Un petit ligament maintient cette glande en place. Cette glande peut donc faire protrusion si jamais ce ligament ou  ces fibres sont cassés ou faibles.

La glande devient rapidement enflammée. Le risque d’endommagement permanant de la glande lacrymale augmente avec la durée de la luxation de celle-ci. La luxation de la glande de la membrane nictitante est observée de façon commune chez certaines races prédisposées (maladie héréditaire) comme le Cocker Spaniel, Bulldog Anglais, Beagle, Lhassa Apso, Shih Tzu, mais peut se produire dans d’autres races et aussi chez le chat.

Dans le temps, la glande luxée était retirée dans son intégralité mais nous savons maintenant que l’animal a un risque plus important de développer un syndrome "œil sec" (KCS ou kerato-conjonctivite  sèche) après une excision totale de cette glande. La KCS une pathologie sérieuse qui peut être difficile a traiter et qui nécessite un traitement a vie.

La méthode de choix est un repositionnement chirurgical de la glande en position normale. 

  

ENTROPION

L'entropion est le plus souvent une pathologie héréditaire chez les chiens  dont les paupières sont malformées et s’enroulent vers l’intérieur, frottant ainsi contre la cornée. Un écoulement oculaire et une conjonctivite chronique sont observés dans les cas modérés de cette pathologie. Dans les cas plus  sévères, les poils frottant contre la cornée causent des ulcères de cornée. Si  la pathologie n’est pas traitée, ces ulcères peuvent s'infecter ou ne pas cicatriser facilement ce qui résulterait en une cicatrice opaque sur la cornée (transparente) qui s’accompagnerait d’une perte de vision plus ou moins importante.

Le traitement d’un entropion est chirurgical et constitue en une modification des paupières pour restaurer une  position anatomique normale de celles-ci.

Chez  les jeunes chiots de moins de 4-6 mois, une intervention chirurgicale est rarement la meilleure option thérapeutique. En effet, le chiot  grandissant, la sévérité de l’entropion peut diminuer de manière significative jusqu’ au point de ne plus nécessiter une intervention chirurgicale. Ainsi, il est recommandé chez le jeunes chiots de placer des sutures (fils de traction)  temporaires sur les paupières pour une période de 3  a  6 semaines, pour éviter que  celles-ci ne s’enroulent en frottant contre la cornée. Ces fils de traction temporaires peuvent quelque fois éviter le besoin d’une chirurgie correctrice  dans le futur ou réduire la correction chirurgicale nécessaire pour supprimer cet entropion. Lorsque le chiot a fini sa croissance (8-12 mois), le vétérinaire peut réévaluer le chien, le besoin éventuel d’une chirurgie  et faire des recommandations.

 

   

Tumeurs des paupières

 Les tumeurs des paupières sont souvent des excroissances bénignes qui se développent chez les animaux d’âge moyen et plus vieux ; celles-ci ne causant généralement pas de problème si elles sont de petites tailles. Lorsque les masses augmentent de  taille, elles peuvent entrainer une irritation de la cornée (partie transparente de l’œil) et de la conjonctive qui peut résulter en des ulcères de cornée et une conjonctivite chronique. L’excision chirurgicale est alors fortement recommandée.

L’intervention chirurgicale peut consister en un cryochirurgie (chirurgie par le froid) lorsque ces tumeurs sont de petite taille. Pour les tumeurs de plus grande taille, ou toute l’épaisseur de la paupière est atteinte, une intervention plus importante est nécessaire, sous anesthésie générale , consistant en une excision du tissu comprenant la tumeur suivie d’une reconstruction de la paupière. Une analyse histologique de la tumeur enlevée est généralement recommandée pour connaître la nature de la tumeur et son cote bénin ou malin ainsi et de savoir si l’excision a été complète ou non.

 

HERPESVIROSE FELINE

 L’herpes virose est une des infections oculaires les plus communes chez le chat qui doit être suspectée a chaque fois qu’il y a une infection de la surface oculaire (conjonctive et cornée) chez un cat qui ne répond pas a un traitement antibiotique. Le virus provoque une conjonctivite (inflammation du tissu rose autour de l’œil) et/ou des ulcères de la cornée.

Le virus de l’herpes félin (FHV-1) est spécifique au chat. En fait, la plupart des Mammifères ont leur propre type de virus herpétique. Ces virus ne vont pas infecter les autres espèces. Le virus de l’herpes félin n’est pas contagieux pour l’homme mais l'est pour les autres chats. Ce virus est un virus des voies respiratoires qui cause  une maladie des voies respiratoires supérieures chez la plupart des chats. Comme pour les maladies respiratoires, ce virus est contracté par les airs ; lorsqu’un chat éternue près d’un autre chat par exemple. Le virus est sensible à la chaleur et aux radiations du soleil mais il peut survivre de nombreuses heures dans un environnement humide et frais.

Les éternuements ne sont pas toujours observés. La plupart du temps, le chat a un historique de conjonctivite et/ou d’ulcère de la cornée qui ne guérit pas. Un chat ayant contracté le virus de l’herpes félin reste porteur tout sa vie et passe par des phases d’expression clinique de la maladie et des phases quiescente de la maladie sans signe clinique. Le stress est un facteur très important de récidive de la maladie. Les facteurs de stress les plus communs sont une nouvelle personne ou un nouvel animal a la maison, un déménagement, un changement de nourriture, un gardiennage. Un chat plus âgé ou avec un système immunitaire déficient est aussi plus prédisposé a une infection virale.

Les bactéries sont des organismes vivants qui se reproduisent tous seuls. Dans le cas d’une infection bactérienne, des antibiotiques sont utilises  pour soit compromettre la reproduction des bactéries soit les éliminer directement . A l’inverse, les virus sont dormant (‘en phase quiescente ») jusqu’ a ce qu’ils envahissent  les cellules et en contaminent d’autre pour se reproduire. Les antibiotiques ne tuent pas les cellules et c’est pour cela qu’ils ne sont pas efficaces pour le traitement des infections virales. Les médicaments anti-viraux par voie locale ou générale sont nécessaires dans les phases actives des infections virales. Pour les cas modérés, un traitement anti-viral par voie locale est conseillé pour 2 a 4 semaines, et dans les cas les plus sévères, un traitement par voie locale ainsi que générale est préconisé et il peut s’étendre sur 4-6 semaines voire plus longtemps. Un acide aminé, la L-lysine, est aussi recommande comme traitement de maintenance  et il est donne quotidiennement par voie orale. Cet acide amine ralentit la multiplication du virus dans les cellules et ainsi allonge le temps de la phase quiescente (sans signes clinique) et réduit la sévérité des signes clinques lors d’une  récidive (phase active).

Il est important que le propriétaire réalise que le chat ne peut être débarrassé de ce virus, autrement dit que l’on ne peut éradiquer ce virus de son animal. Cela étant dit, la fréquence et la sévérité des récidives peuvent être bien contrôlées en réduisant les situations stressantes pour le chat.

Bien que l’herpes virose chez le chat est une maladie qui peut être traitée (mais pas supprimée), cette infection virale peut être très frustrante car tous les chats ne répondent pas aux différents traitements de la même façon. Les médicaments  ont quelque fois besoin d’être changés pour obtenir de meilleurs résultats.

 

GLAUCOME 

Le glaucome  est défini comme une augmentation de pression dans l’œil (appelée pression intra-oculaire ou PIO) qui causes une dégénérescence du nerf optique et de la rétine pouvant conduire a une diminution de la vision voire une cécité.

Des cellules dans l’œil, derrière l’iris, appelées les cellules de l’épithélium des corps ciliaires, produisent continuellement le liquide (« humeur aqueuse ») qui remplit la partie frontale de l’œil Le glaucome se développe lorsque le flux normal de ce liquide est altéré. Dans la plupart des cas, ceci est cause par un défaut héréditaire dans lequel le mécanisme de filtration (« angle de drainage irido-cornéen »), a la périphérie de l’iris est partiellement ou totalement bloqué.  Ce type de glaucome est appelé « glaucome primaire » et il est communément rencontré chez les chiens pure race comme le Cocker Spaniel, Basset Hound, Bouvier, Springer Spaniel, Beagle, Shar Pei, Chow Chow, mais aussi chez de nombreuses autres races.  On appelle «  glaucome secondaire » une élévation de pression intra-oculaire causée par une autre maladie oculaire comme une uvéite antérieure (inflammation a l’intérieur de l’oeil), une luxation du cristallin (déplacement du cristallin de son emplacement normal) et un hyphema (saignement présent dan l’œil).

Les signes associes au glaucome peuvent être les suivant : œil rouge, cornée bleutée/nuageuse, douleur, pupille dilatée (mydriase), écoulement oculaire, cécité, augmentation de la taille de l’œil (buphthalmie).

Les objectifs du traitement du glaucome sont de préserver la vision autant que possible et aussi longtemps que possible de l’œil affecté mais aussi de l’autre œil, encore sain, de contrôler la douleur causée par l’élévation de la pression dans l’œil.

Le traitement sera déterminé en fonction du type de glaucome, de la sévérité et de la durée de celui-ci, de l’état de sante de l’animal ainsi que de la possibilité de préserver la vision. Les traitements peuvent varier de l’administration de collyres et de comprimes a la maison a l’hospitalisation pour des soins intensifs voire une intervention chirurgicale.

La stratégie thérapeutique pour votre animal sera discutée selon les résultats de l’évaluation de votre animal et des réponses aux traitements. 

Malheureusement, la seule chose prévisible dans le glaucome est que :

-                 généralement, celui-ci s’aggrave (soit rapidement soit de façon graduelle) et conduit  a la cécité,

-                 chaque animal a besoin d’un suivi attentif et fréquent pour que le traitement soit le mieux adapté au stade de la maladie, afin de ralentir la progression de celle-ci autant que possible.

Cependant, la perte de la vision peut être contrôlée et retardée chez de nombreux patients avec un traitement médical et/ou chirurgical.

 

Rétinopathie hypertensive

L’hypertension, ou élévation de la pression sanguine (artérielle) peut être une maladie spontanée (primaire), mais elle est généralement causée par une maladie des reins ou un hyperthyroïdisme. Il peut être recommandé de faire un bilan sanguin (numération formule) et un bilan biochimique, une analyse d’urine et une mesure du niveau sanguin de l’hormone thyroïdienne (T4). Il est classique de diagnostiquer l’hypertension seulement après que les changements visuels associés aux changements de comportement soient présents. C’est une maladie assez commune chez le chat  d’âge moyen ou plus âgé.

L’atteinte oculaire causée par l’hypertension est appelée rétinopathie hypertensive : elle se manifeste par des régions de la rétine plus ou moins grande présentant un décollement de la rétine avec des hémorragies. Il est possible de contrôler cette atteinte de la rétine (rétinopathie) par un traitement donné par voie orale. Cependant, l’hypertension ne peut pas être guérie et un traitement à vie est donc nécessaire. Les yeux présentant un décollement de la rétine complet et surtout avec une hémorragie importante ont  tendance a avoir un pronostic visuel plus  mauvais. Les changements  visuels peuvent être  permanent. Il est important de contrôle la pression sanguine au mieux à cause des dommages que celle-ci peut causer sur le cœur, les reins mais aussi les rétines. Un contrôle régulier de la pression sanguine et des paramètres sanguins est primordial pour la gestion optimale au long terme de cette maladie.

 

 

Ulcères cornéens 

Un ulcère de cornée est une rupture atteignant une ou plusieurs des couches de la cornée. La cornée est la partie frontale de l’œil qui est transparente et qui joue le rôle d’un pare-brise, protégeant l’intérieur de l’œil tout en laissant passer la lumière. La cornée est constituée de 3 couches, respectivement de l’extérieur vers l’intérieur : l’épithélium, le stroma et l’endothélium.

Normalement, lors d’une perte de substance ou ulcère de la cornée, les cellules superficielles de l’épithélium situées au bord de l’ulcère s’élargissent et migrent vers le centre de la perte de substance. Lorsque la perte de substance est seulement épithéliale (très superficielle), la cicatrisation est normalement complète en 2 a 4 jours.

Un débridement peut être effectué pour promouvoir la cicatrisation des ulcères indolents cornéens. Les « bords décollés » de l’ulcère sont  enlevés  délicatement a l’aide de coton-tiges stériles. Ce débridement peut  ensuite être suivie d’un scarification linéaire ou de microponctions réalisés au niveau du tissu sous-jacent sain pour accroitre l’adhérence des cellules épithéliales. à l’aide d’une petite aiguille. Le traitement médical couplé à ces actes est aussi très important pour obtenir la guérison/cicatrisation des ulcères cornéens.

Approximativement  80% des ulcères indolents traités avec une combinaison d’un débridement et d’une scarification cicatrisent dans les 2 semaines après traitement. Quelques fois une lentille de contact thérapeutique, une tarsoraphie peuvent aussi être effectuées pour améliorer le confort de l’animal et la cicatrisation de la cornée.

 

Pourquoi faut-il réagir vite en cas d’ulcère infecté ?

Un ulcère de la cornée infecté pose un problème particulier car les bactéries qui sont présentes peuvent en fait digérer le tissu cornéen. Cela peut conduire à une perforation de la cornée (trou sur toute l’épaisseur de la cornée) et peut entrainer la perte de la vision (ou cécité) si cela n’est pas traitée rapidement.

Un traitement antibiotique intensif est prescrit pour les premiers jours suivant le diagnostic d’un ulcère cornéen infecté. La fréquence de ce traitement (instillation de collyre antibiotique) est réduite seulement après que l’infection  soit sous contrôle. 

Si l’ulcère n’est pas trop profond et répond favorablement au traitement médical, l’intervention chirurgicale peut être évitée. Si l’évolution n’est pas favorable en dépit du traitement médical, une intervention chirurgicales est nécessaire et le type de chirurgie (greffon de conjonctive, greffon de cornée, greffon de biomatériau) va dépendre de la situation et aura pur but de protéger et renforce la cornée et promouvoir la cicatrisation.

Le pronostic de ces ulcères cornéens infectés est variable selon l’état de la cornée et de la chambre antérieure au temps de la première consultation.

Il est important que le traitement médical soit administré pour contrôler au plus vite l’infection afin de favoriser une cicatrisation cornéenne rapide, et de limiter la douleur liée à de tels ulcères.

 

 

 Kérato-conjonctivite sèche (KCS) ou syndrome de l’œil sec

Une KCS est l’abréviation pour « kérato-conjonctivite sèche », le terme médical pour l’œil sec. Lorsqu’il y a une production ou un distribution  inadéquate des larmes, les surfaces oculaires deviennent « desséchées ». Les signes clinique de KCS sont : un œil rouge, un douleur se manifestant par des clignements des paupières, un écoulement oculaire muco-purulent, en croute, et/ou un aspect mat de la cornée (partie la plus frontale de l’oeil normalement transparente et brillante)

La surface de l’œil est recouverte d’un film fin de larmes qui remplit plusieurs rôles. Les larmes gardent la surface oculaire mouillée ce qui favorise le prise de l’oxygène par la cornée, le rinçage de la surface oculaire, la lubrication des mouvements des paupières  et le contrôle d’une infection bactérienne. Lorsqu’une des ces actions est manquante, la cornée se trouve alors privée d’oxygène, plus irritée et plus prône a des infections. Le résultat est alors sévère, avec parfois des changements permanents au niveau de la cornée. Ces changements peuvent conduire a une perte de la vision (cécité).

Les paupières et la membrane nictitante (volet de conjonctive dans l’angle médial de l’œil) sont comme des « essuie-glaces»  pour étaler les larmes sur la surface de la cornée et pour garder celle-ci propre. Les larmes sont ensuite drainées vers les points lacrymaux et les canaux lacrymaux qui aboutissent dans le nez comme chez l’homme. La production ainsi que l’étalement des larmes sont donc nécessaires au maintien d’une cornée saine et  transparente.

 La cause la plus fréquente chez le chien (75-80%) est une inflammation dys-immunitaire des glandes lacrymales. Les autres causes évoquées pour la KCS sont les allergies, les infections, les déficiences hormonales, les problèmes de croissance, les traumatismes (notamment touchant les nerfs), et aussi certains médicaments qui peuvent engendrer une diminution de la production de larmes par les glandes lacrymales ou un changement de la distribution normale des larmes sur la surface oculaire.

Les traitements pour la KCS ont pour objectif de remplacer les larmes pour remplir leurs fonctions et de stimuler la production de larmes par les glandes lacrymales. Certain animaux répondent bien aux médicaments administrés seulement 2-3 fois par jour, alors que d’autres vont nécessiter une administration de ces collyres plus fréquentes pour garder les yeux les plus sains possibles… Il est bien entendu que si la cause de cette KCS a pu être identifiée, il faut alors traitées celle-ci pour résoudre le problème de sècheresse oculaire.

Lorsque le diagnostic de KCS est pose, un traitement médical est mis en place. Le traitement le plus utilise est celui base sur  la cyclosporine A qui est un régulateur de l’immunité, ce qui va donc réduire l’inflammation des glandes lacrymales and ainsi stimuler leur production de larmes.

La cyclosporine A est efficace pour accroitre la production de larmes dans la plupart des cas avec une KCS d’origine dys-immunitaire. Les animaux avec cependant une production de larmes très basse voir absente ont une plus faible probabilité de répondre favorablement au traitent a la cyclosporine A, ont un  traitement plus lourd  et peuvent  quelque fois avoir besoin d’une chirurgie pour préserver la vision si tous les traitements médicaux ne sont pas efficaces.

Les traitements médicaux qui peuvent être ajoutés a la cyclosporine A sont des antibiotiques par voie locale, des larmes artificielles, des solutions oculaires de nettoyage. Les antibiotiques sont utilises pour traiter l’infection bactérienne souvent associées a la KCS et les larmes artificielles lorsque la cyclosporine A seule ne stimule pas assez la production des larmes. Les solutions oculaires de nettoyage sont utilisées pour enlever les écoulements muco-purulents épais de la surface oculaire et des paupières ; elles sont donc utilisées avant l’application des médicaments pour traiter la KCS. 

Lorsqu’un animal a une KCS, le traitement médical va contrôler les signes clinques mais ne traitera pas la maladie complètement. Les animaux atteints de KCS ont généralement besoin d’être traite a vie. Heureusement, la plupart des animaux peuvent être gardes sous un traitement médical minimal de une a de fois par jour.

Chez de nombreux animaux, la sante de surface de l ‘œil va s’améliorer une fois que la fonction des larmes est restaurée ; la cornée va notamment regagner un aspect plus brillant  et  plus   transparent. La pigmentation peu aussi s’estomper après des mois de traitement a la cyclosporine. Dans autres cas,  certaines cicatrices (aspect blanchâtre, nuageux de la cornée) et la pigmentation vont préserver sur la cornée.

Remplacer les larmes et leur rôles et améliorer la production de larmes chez vitre animal peut prendre de  quelques jours a plusieurs mois. Cependant, la plupart des patients avec un déficience lacrymales ont besoin de rester sous traitement, même minimal,  a vie.

 

Luxation du cristallin

Une  luxation du  cristallin est un déplacement complet (une dislocation) du cristallin de sa position normale, derrière l’iris (partie colorée a l’intérieur de l’œil)

Ce déplacement du cristallin peut être défini plus précisément lors du diagnostic. Une luxation antérieure du cristallin décrit un cristallin positionné devant l’iris dans un espace appelé l chambre antérieure alors q’une luxation postérieure luxation décrit un cristallin en position postérieur par rapport a l’iris  dans un espace appelé le vitrée.

Une sub-luxation se défini par un déplacement  mineur du cristallin (‘un relâchement’) sans une dislocation complète de celui-ci. Un cristallin « sub-luxé » reste derrière l’iris, mais se trouve un peu ver l’avant ou l’arrière par rapport a sa position normale.

Quand le cristallin devient  mobile dans l’œil, ces mouvements entrainent des changements  dans différentes parties de l’œil. Le changement le plus fréquent et important concerne la filtration et l’évacuation normales du liquide (humer aqueuse) qui est constamment produit dans l’œil qui peut être perturbée et engendre une augmentation de la pression intra-oculaire dans l’œil (maladie dénommée glaucome). Le mouvement du cristallin peut aussi entrainer une liquéfaction  du gel situé dans la partie postérieure de l’œil , appelé le « vitrée » , ce qui peut entrainer des décollements de rétine et des hémorragies intra-oculaires.

Ainsi, si  une luxation ou sub-luxation du cristallin est laisse sans être traitée, cela peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’œil et conduire a la perte de la vision ou cécité.

Les traitements varient selon la cause de l’instabilité du cristallin. Si la luxation est considérée comme primaire (héréditaire comme dans certaines race : les Terriers), le traitement sera dirigé a contrôler les changements secondaire a la luxation si ceux-la sont présents.

Pour les yeux qui sont visuels, le traitement recommandé est de retirer chirurgicalement le cristallin luxé. Si le cristallin luxé n’est pas chirurgicalement retiré, les changements qui vont découler de cette dislocation vont engendrer une perte de la vision. Cette perte de la vision peut être causse par la formation de la cataracte (le cristallin qui s’opacifie), le glaucome (augmentation de la pression intra-oculaire), un décollement de la rétine etc.. Par le retrait chirurgical du cristallin luxée, l’animal a de grande chance de garder la vue pour longtemps malgré les risque inhérents à la chirurgie. En effet nous savons que si l’œil est laisse non traite, il en résultera inévitablement une cécité alors l’intervention chirurgicale reste la seule potion pour préserver la vision malgré les complications possibles pendant et après celle-ci.

Le traitement médical pour les cristallins sub-luxés d’origine héréditaire sont une option possible dans certains cas et de manière temporaire. Il s’agit des patients avec encore aucun signes secondaire a la sub-luxation du cristallin,  des animaux qui ont déjà perdu la vue de cet œil, et des patients dont le propriétaire ne peut financièrement pas envisager une intervention chirurgicale. Les médicaments envisages dans ces cas la auront pour but de garder au mieux possible le cristallin derrière l’iris (comme les myotiques), de contrôler au mieux la pression intra-oculaire.  Ce traitement médical n’est pas efficace sur tous les cas et d’autres options chirurgicales peuvent être envisagées pour supprimer la douleur.

 

ATROPHIE PROGRESSIVE  DE LA RETINE

L’atrophie progressive de la rétine est une pathologie de la rétine incurable mais non douloureuse de la rétine qui aboutit a la perte de la vision complète (cécité) de l’animal.

 La lumière atteint la rétine qui couvre la partie postérieure de l’œil et l’image se forme sur la rétine  comme sur la pellicule d’un appareil photo. Les cellules sensibles (nerveuses) de la rétine qui s’appellent les cônes et les bâtonnets transforment  la lumière en un signal électrique qui voyage le long du nerf optique pour rejoindre le cerveau ou le message électrique est traduit en « sensation » qui  est la vision.

 Au cours de l’atrophie progressive de la rétine, les cônes et les bâtonnets dégénèrent et meurent, ainsi, la lumière n’est plus transformée en signal électrique et la vision est donc affectée. Les bâtonnets qui sont les cellules de la rétine  responsables de la vision de nuit, sont les premiers éléments à être affectés par cette maladie ; ainsi l’animal va donc commencer par buter dans les objets dans la pénombre ou le noir (perte de la vision de nuit). Les cônes, responsables de la vision en couleur et de la vision de jour dégénèrent plus lentement. Comme son nom l’indique, cette maladie est progressive ; l’animal peut donc s’adapter et avoir un comportement normal au début de la maladie. Il est possible que la dégénérescence  des cônes et des bâtonnets prenne des mois ou des années avant d’être vraiment marquée. La perte de la vision  peut apparaître  vraiment soudainement alors que la maladie progressait lentement depuis déjà un certain temps.

Le diagnostic de l’atrophie progressive de la rétine se fait par un examen direct du fond de l’œil a l’aide d’un instrument appelé un ophtalmoscope et aussi par un électrorétinogramme (ERG).  L’ERG est un test électrique de l’activité de la rétine. L’atrophie progressive de la rétine est une maladie héréditaire de la rétine  dans de nombreuses races de chien et de chats comme les Caniches nains, Schnauzers, Yorkshire Terriers, Cockers Anglais, Setters Irlandais, et Collies.  Il n’y a pas a l’heure actuelle de traitement et de guérison pour l’atrophie progressive de la rétine. La plupart des chiens et chats peuvent s’adapter facilement a leur cécité si leur environnement n’est pas continuellement modifié. Le souci principal concerne la sécurité de l’animal atteint de cette maladie. Par exemple, nager représente un risque important car les animaux aveugles ne peuvent pas forcément retrouver leur chemin tout le temps, surtout quand ils tombent dans la piscine. Vous devez aider votre animal a éviter les obstacles, piétons, cyclistes et automobilistes qui comptent sur le fait que votre animal va bouger et libérer la voie. Vous allez apprendre très rapidement a être un « guide d’aveugle » pour votre animal qui va s’adapter très vite a cette nouvelle situation.

 

UVEITE

L’enveloppe extérieure de l’œil est composée de la cornée transparente et de la sclére blanche. L’enveloppe interne, appelée l’uvée, est une enveloppe a fonction nutritionnelle, très riche en vaisseaux sanguins. Lorsqu’une inflammation se produite au niveau de l’uvée, elle est appelée uvéite. Parce que ce tissu est très vascularisé, l’uvée est une cible naturelle pour de nombreuses maladies originaires d’une autre partie du corps de l’animal (infection, maladie immunitaire, cancer). L’uvéite peut aussi être causée par des maladies intra-oculaires (comme la cataracte), des maladies de la surface oculaire (comme un ulcère de cornée) ou de traumatismes.  

L’uvéite n’est pas une maladie en tant que telle mais un signe qui indique la présence d’une inflammation dans l’œil. Les signes cliniques peuvent être très discrets comme des clignements, un écoulement  oculaire aqueux, une diminution de la vision, une sensibilité a la lumière ou ils peuvent plus importants avec un œil rouge, une conjonctive enflammée, un cornée nuageuse, un iris de couleur différente et une perte de vision complète (cécité). L’uvéite est diagnostiquée lors de l’examen attentif des structures de l’œil avec un équipement spécialisé qui agrandit et illumine. Une mesure de la pression intra-oculaire peut aussi être prises et aider a confirmer le diagnostic. En effet, la pression intraoculaire est maintenue par un liquide (l’humeur aqueuse) qui est continuellement produite par les corps ciliaires, structures situes derrière l’iris dans l’œil). Lorsque l’inflammation est présente dans l’œil, les corps ciliaires sont enflammés et il y a donc une chute de la production d’humeur aqueuse qui résulte en une pression intra-oculaire en dessous de la normale. Dans certains cas, si l’uvéite est sévère, le drainage de ce liquide peut être aussi perturbé ce qui entraine une élévation de la pression intra-oculaire (ce qui est appelé glaucome).

De nombreuses et différentes pathologies peuvent causer une uvéite. Celles-ci inclus, entre autres, les infections bactériennes, les maladies auto-immunes, les cancers (lymphomes, mélanomes…), les maladies de coagulation du sang, les traumatismes, les ulcères de cornée, les cataractes etc… Il est vrai qu’un traitement plus spécifique peut être donné dans le cas d’une uvéite dont la cause est identifiée, malheureusement les causes d’uvéite ne peuvent généralement pas être déterminées dans presque 75% des cas.

Un traitement médical agressif doit être mis en place au plus vite pour éviter les dommages qui pourraient être permanant dans l’œil. Un bilan sanguin peut être recommandé pour exclure toute maladie générale. L’animal sera souvent sous traitement anti-inflammatoire par voie locale (collyre)  et générale (comprimés).  Un traitement antibiotique ou anti-fongique peut être ajoute si une infection systémique  est suspectée. Des contrôles réguliers sont nécessaires afin d’être sur d’avoir mis en place le traitement optimal pour l’animal et d’éviter les complications éventuelles. Certains animaux guérissent avec un traitement de courte durée alors que chez d’autres l’inflammation va être plus difficile a contrôler et une traitement a vie peut être nécessaire.

 

 

OPHTALMOLOGIE DES NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE

 

 

Quelles sont les principales maladies oculaires que l’on rencontre chez les NAC ?

 

Chez le Furet

La conjonctivite due à de nombreuses causes (notamment la malade de Carre) est fréquente chez les furets ainsi que la cataracte. Celle-ci peut s’opérer tout comme elle s’opère chez les carnivores. Il est aussi commun d’observer des dégénérescences de la rétine chez ces animaux.

 

Chez le rat

Il est possible de rencontrer une infection d’une des glandes lacrymales présente chez le rat et qui se nomme la glande de Harder. Cette inflammation se manifeste par un écoulement oculaire assez  important qui colore les poils par sa pigmentation. Le stress, le manque d’entretien, un privation en eau and te certain amino-acides peuvent être a l’origine de cette pathologie. Les conjonctivites sont aussi fréquentes chez le rat (et la souris) et de nombreux agents ont été incriminés.

 

Chez le lapin

Un écoulement oculaire soit aqueux soir purulent  est une pathologie commune du système naso-lacrymal du lapin.  Cet écoulement peut être causée par une inflammation des voies nasales chroniques, une conjonctivite, un abcès dentaire. Il est possible de traiter cette pathologie surtout si la cause est identifiée, cependant,  Chez certains animaux,  il n’est pas possible de lever cette occlusion des voies naso-lacrymales. Les inflammations des paupières et de la conjonctive sont aussi fréquentes chez le lapin et peuvent avoir pour origine infectieuse (virus, bactérie), parasitaire … Les ulcères de la cornée sont une maladie de la cornée très fréquents chez le lapin. Les traitements peuvent être médicaux  ou chirurgicaux si l’animal ne répond pas au traitement médical. Il existe aussi des ulcères indolents, qui  cicatrisent  de façon très lente chez le lapin, tout comme chez le chien. Le inflammations dans l’œil (que  l’on appelé  uvéites) sont aussi possibles et celles-ci ont des origines variables comme les ulcères de cornées, les  cataractes (opacification du  cristallin ), un parasite (encephalitozoon cuniculi) qui causent des signes oculaires mais  aussi nerveux. Les cataractes s’observent chez le lapin et sont opérables.

 

Chez les reptiles

Le inflammation des paupières ou de la conjonctive  sont fréquentes  avec de multiples causes notamment infectieuses (bactérienne, et virales), parasitaire  et aussi nutritionnelle (come par exemple la carence en vitamine A chez tortues  aquatiques qui cause une inflammation marquée  des paupières et de la conjonctivite avec écoulements purulents).  Les serpents ne possèdent pas de paupières mais ils ont une couche transparente qui couvre la cornée (partie frontale de l’œil qui est elle-même transparente) qui s’appelle la lunette.  Il arrive que cette lunette ne tombe pas au moment de la mue du serpent, il ya a alors accumulation d’un tissu desséché  sur la cornée. Il est possible de les retirer délicatement.  Il est aussi possible d’observer la formation d’un abcès entre la cornée et la lunette (la lunette perd alors sa transparence et a un aspect jaunâtre). Cet abcès a pour origine traumatique ou une infection ascendante par des voies lacrymales. Ces abcès peuvent se traiter par un drainage et un traitement antibiotique mais ils peuvent être difficiles a guérir.

 

Chez les oiseaux

Les conjonctivites (inflammations du tissu rose autour de l’œil) sont très fréquentes chez  oiseaux ; celles-ci sont d’origine traumatique (grattage), infectieuse (bactérienne, virale), parasitaire (Thelazia) et aussi nutritionnelle (carence en  vitamine A). Les inflammations de la cornée sont observées (kératites) en conjonction aux conjonctivites. Les cataractes sont observées aussi chez les oiseaux. 

 

 

CLINIQUE VETERINAIRE SAINT EXUPERY

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Page inspirée du site du Dr Ollivier situé à Montréal et titulaire du CES d'Ophtalmologie vétérinaire.

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